Voici un article que j'ai publié sur mon sublimissime blog
personnel... Après que Gérard m'a supplié à genoux, j'ai accepté de le copier ici. C'est donc mon premier article de ce blog,
savourez bande de scientifiques !
Amis de la philosophie bonsoir !
Suite à une longue conversation avec Clément, et sérieuse pour une fois, je voudrais vous faire part de plusieurs réflexions. Vu
les différences de perceptions sur certains sujets entre moi et Clément, cette article sera évidemment très subjectif et fera plutôt un résumé de mon propre point de vue qu'une synthèse de
cette conversation comme l'aurait souhaité mon cyber-interlocuteur. Mais ce dernier ne se privera pas de nous faire part de ses commentaires sur le sujet.
Dans un premier temps nous avons parlé justement de ces différences de perception des choses.
Beaucoup de gens, et j'en fait moi même parti quand ma certitude de quelque chose m'aveugle sur ces différences de perception, ont tendance à vite balayer une inquiétude ou une préoccupation
dont on leur fait part d'un simple "c'est sans importance" ou plus sobrement "tu t'en fou". De même on peut sans même sans rendre compte quelque chose qui nous parait anodin, sans se rendre
compte que c'est blessant, et que notre interlocuteur la ruminera pendant plusieurs jours.
Prenons un exemple simple. George (je prend des noms
fictifs ^^) est en deuxième année de prépa. Il sait qu'il a raté le concours Mines-Ponts et donc qu'il redoublera sa deuxième année. Pourtant il semble profondément inquiet des notes qu'il
obtiendra à un autre concours, CCP, alors qu'il sait pertinemment qu'il ne veut aucune école de ce concours. Pour Pierre c'est aberrant ! Si il redouble, il
devrait n'attacher aucune importance à un concours qu'il ne veut pas reellement. Il lui en fait donc part : "tu te prend la tête pour rien, cher ami, puisque
tu fais 5/2. Tu es fou de te torturer de la sorte, sombre crétin !"
Or,
George s'était fixé des objectifs, et indépendamment de ses projets futurs, il s'est fixé des objectifs à ce concours.
Lequel des deux a raison ? Et bien les deux à mon avis. Si George s'est fixé des objectifs,
il est normal qu'il soit impatient d'en avoir le résultat. Par contre Pierre, qui se fiche royalement de se concours, serait fou de s'en préoccuper ! C'est
juste une différence de perception. Néanmoins Pierre a tord de vouloir imposer à Georges sa propre perception, faisant
fi des objectifs de ce dernier.
Autre exemple, cette phrase débile et récurrente : "tu t'en fou de ce que pensent les autres
!" Je pense que les gens qui ne prêtent réellement pas attention à ce que les autres pensent d'eux sont bien rares...
D'où une première conclusion, ce que nous disent les
autres peu parfois nous sembler futile, mais il est bon d'y prêter attention, car ils peuvent y attacher beaucoup d'importance. Et des fois... ça peut vraiment sembler dingue ! L'autre solution
est de dire au début de chaque conversation "tout ce que je dirai n'est que mon opinion personnelle, je décline toute responsabilité quant aux conséquences éventuelles."
NB : Dans le cas de mon interlocuteur d'hier soir, c'est un peu différent, car aux dires même
de son ophtalmo, il présente un profil psychologique particulier.
Notre conversation s'est ensuite (là j'essaie de vous faire croire qu'il y avait une
cohérence dans notre discussion sur MSN à une heure du matin) tournée vers la valeur à accorder aux tests de QI et aux théories psychiatriques (en me relisant je me rend compte que j'ai négligé
ce dernier thème, mais j'aurais l'occasion d'en reparler). Autant dire que j'ai été sévère sur le sujet. Un peu plus que Clément qui, en bon mathématicien, aime à quantifier les choses les plus
inquantifiables. Je lui accorde le mérite de le faire de façon logique et intelligente.
Partons d'un fait avéré : j'ai personnellement un profond mépris pour les tests de QI, et pour les gens qui juge
l'intelligence à l'aide de cette indice. Le test de QI décrit selon moi aussi mal l'intelligence que le PIB décrit le développement d'une société (je me suis déjà expliqué la
dessus).
Tout d'abord, juger ce genre de chose à l'aide d'un chiffre, c'est aussi bête que demander la
pointure pour juger la taille des pieds. La pointure est indice très utile pour acheter des chaussures sans essayer dix paires à chaque fois, mais quand on a quelqu'un pied nu devant soi, lui
demander sa pointure avant d'être capable de juger de la taille de ses pieds, c'est d'une profonde incohérence. (Il m'est arrivé d'entendre ce genre de conversation :
"Tien tu as des petits pieds, tu fais du combien ?
-Du 43.
-Ah non ils sont normaux en fait..."
Fichtre, si ce bougre trouve les
pieds petits, qu'il assume, et qu'il fasse fi de ce chiffre qui veut lui imposer son point de vue de nombre ingrat !
Deuxième chose, il vous est peut-être déjà arrivé d'apprendre qu'une personne que vous
connaissez et que vous trouvez très bête a un QI très élevé. Deux réactions possibles : vous vous dites, non sans autodérision, "ben je suis content de
ne pas être intelligent" (c'est ainsi que je réagit) ou bien vous pensez "finalement quand on y réfléchi, il n'est pas si bête !"
Autrement dit, le chiffre modifie complètement votre perception. Vous êtes donc sous influence d'un indice. J'ajoute que le problème de cet indice est bien connu : l'intelligence est le seul
outil qu'on a pour juger l'intelligence... Et partant du principe que chacun est différent, le même instrument de mesure peut il prétendre être adapté à tous ? Citons Coluche : "L'intelligence on croit toujours qu'on en a assez vu que c'est avec ça qu'on juge .C'est ça le piège !"
D'où la théorie que m'a proposé Clément (qui n'est pas de lui) : il y aurait plusieurs
intelligence, chacun étant doué dans des domaines différents. Ainsi, un classement numérique simple serait impossible, mais on pourrait "classer" les gens par domaine". En fait ça me semble
possible, mais certainement pas... utile.
Pourquoi vouloir absolument juger l'intelligence des gens ?
Au niveau professionnel, ce qui est important, c'est
"l'intelligence scolaire et professionnelle" si je puis dire : l'important est d'avoir fait les études adéquates ou d'avoir une bonne expérience dans le domaine concerné.
Au niveau personnel, pour savoir si les gens avec qui ont
parle sont fréquentables ? Palsembleu ! Il suffit (encore que ça n'est pas forcement si facile) de leur parler un peu, et de prendre le temps de
s'intéresser à ce qu'ils ont à dire ! Et de toute façon, c'est notre propre cerveau qui juge si on a du plaisir et de l'intérêt à parler avec une personne, pas celui de la personne qui a
inventé ce maudit test !
Dernière constation, les gens dit "intelligents" ne semblent pas être heureux le plus
souvent... Et ne serait ce pas une meilleur preuve d'intelligence que d'utiliser ses capacités pour faire en sorte d'être heureux ? La recherche du bonheur, grand sujet de philo dans lequel je
ne me lancerai pas... C'est pourquoi je vous souhaite une bonne soirée, et je termine par la conclusion finale : je fais maintenant tellement attention à ce que je dit quand je parler à Clément
que j'en ai un mal de tête permanent ! ;-)
PS : cet article étant long et assez tordu, bien que j'ai essayé de l'ordonner au maximum, j'ai tenté de le clarifier avec un sublime code de couleur, et une police plus lisible. Pour me faire
part de votre reconnaissance envers moi vis à vis de cette charmante intention, n'hésitez pas à rédiger un commentaire positivement complimentant. Autrement dit, adulez moi.